La rhétorique du blog a-t-elle un avenir ? A part quelques collages, pour "faire joli", comment mettre en scène le corps d'une manière non narcissique, évitant cet écueil-là, qui fait de l'écriture commentée, datée, un simple baromètre des émotions, sans mémoire autre que virtuelle ? En ne parlant absolument pas de soi pour mieux montrer la justesse de l'alliance du corps dans le monde (mais on peut se demander, aussi, si ce but n'est pas daté et s'il ne faut pas inventer une méthode autre, plus récente, plus proche de ce qu'est l'homme occidental aujourd'hui, ou de son impensé). Il manque bien une étape, celle qui fait du journal de l'écrivain un outil post mortem, relecture d'une oeuvre déjà écrite - au-delà de l'illusion des faux-monnayeurs - et non pas le chemin d'une abominable prétérition, qui voudrait que l'oeuvre ne soit donnée que déjà-là, dans le simple cheminement, hasardeux, de journées qui n'auraient d'autre horizon qu'elles-mêmes.
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